Une étude financée par l’Institut national américain sur l’abus de drogues n’a révélé aucun lien entre l’usage prolongé de cannabis médical et les modifications des fonctions cérébrales liées à la mémoire, la récompense ou la maîtrise de soi.

Cette recherche est l’une des premières à examiner les effets cérébraux à long terme chez les patients utilisant du cannabis pour des raisons médicales, en comparaison avec un groupe témoin.

Les participants, n’ayant pas consommé de cannabis intensivement auparavant et recevant du cannabis médical pour la première fois, ont permis aux chercheurs d’observer le cerveau avant et après le début d’une consommation régulière, une période habituellement difficile à étudier.

57 consommateurs de cannabis suivis pendant un an

Les résultats, publiés dans la revue JAMA Open Network, suggèrent qu’une consommation légère à modérée de cannabis à des fins médicales aurait peu d’impact sur la fonction cérébrale, même sur le long terme.

L’équipe de recherche a suivi 57 participants ayant demandé une autorisation de cannabis médical pour traiter l’anxiété, la dépression, la douleur ou l’insomnie. Les participants, âgés de 18 à 65 ans, étaient majoritairement des femmes blanches.

L’objectif était d’évaluer le lien entre un traitement d’un an au cannabis médical et l’activation cérébrale lors des processus cognitifs impliqués dans la consommation de cannabis.

Aucun effet du cannabis sur l’activation cérébrale ou les performances cognitives

Des IRM des participants ont été réalisées au début de l’étude et après un an de traitement au cannabis médical, puis comparées à celles d’un groupe témoin de personnes en bonne santé.

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Les résultats n’ont montré aucune différence significative dans les tâches de mémoire de travail, de récompense et de contrôle inhibiteur entre le début et la fin de l’étude, sans lien avec la fréquence de consommation de cannabis.

Selon les auteurs, ces résultats suggèrent que l’utilisation de cannabis à des fins médicales, dans le cadre des fonctions cognitives étudiées et au sein de cette population spécifique, n’avait pas d’association significative avec l’activation cérébrale ou les performances cognitives.

Des recherches complémentaires nécessaires, mais la conclusion sur « l’absence de lien » demeure

L’étude présente certaines limites à prendre en compte parallèlement aux résultats, notamment le nombre restreint de participants et le manque de diversité démographique.

Les auteurs recommandent de poursuivre les recherches auprès de populations plus diversifiées pour comprendre l’impact des différents types de produits (cannabis), des quantités et des modes de consommation sur le cerveau des utilisateurs de cannabis médical.

Ils concluent néanmoins :

« Nos résultats indiquent que les adultes utilisant du cannabis, généralement avec une consommation légère à modérée, pour traiter la douleur, l’anxiété, la dépression ou les troubles du sommeil, ne présentent que peu d’associations neurales significatives à long terme dans ces domaines cognitifs. »

Cette étude apporte un éclairage important sur les effets à long terme du cannabis médical sur les fonctions cérébrales, suggérant que son utilisation modérée à des fins thérapeutiques pourrait avoir des impacts limités sur la cognition. Ces résultats pourraient contribuer à informer les discussions futures sur les politiques de santé concernant l’usage du cannabis médical.

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Jérôme

Je suis Jérôme, co-créateur de ce blog. Mes voyages au Maroc, Népal et en Jamaïque, où j'ai exploré les traditions et les méthodes d'extraction artisanales du CBD, ont élargi ma vision de son potentiel et enrichi notre site de récits authentiques.

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